vendredi 7 février 2014

Fête du Livre à l'ISCA : la fausse note de la Librairie de France

Le Mercredi 5 Février 2014, de 8H à 13H, s’est déroulée une manifestation autour du livre qui a vu la participation d’écrivains, de libraires, d’éditeurs. Elle a eu pour cadre l'Institut du Sacré Cœur d’Adjamé(ISCA). Sans oublier la présence for appréciée du père de la littérature ivoirienne, Bernard Binlin Dadié, qui du haut de ses 98 ans, a rehaussé de sa présence cette agréable cérémonie. Le Directeur du Livre, M. Henri N’Koumo, y était  en tant que Représentant du Ministre de la Culture et de la Francophonie, M. Maurice Bandaman.

Une vingtaine d’auteurs ont été invités à échanger avec les élèves dans les classes. J’étais sur les lieux à  07H45mn. Flanqué de mon photographe. Dès 8H, nous étions dans les classes. Je me suis retrouvé dans trois classes de 3ème. Pendant deux heures d’affilée, j’ai parlé de ma passion pour les phylactères, de ma vocation d’enseignant et d’auteur de bande dessinée, de l’amour pour la lecture des bandes dessinées surtout quand j’étais enfant… L’échange qui s’en est suivi avec les élèves fut très édifiant,  digne d’intérêt. J’ai remis, à titre  gracieux, un album dédicacé de mon premier album à une des élèves de la 3ème3. Elle avait donné une bonne réponse à une question se rapportant au neuvième art.

Au moment des dédicaces sur les stands, j’ai été désagréablement surpris de ne voir aucun des albums de la série John Koutoukou sur le stand de la Librairie de France. Et pourtant, c'est elle qui est chargée de la distribution et de la vente de mes albums de BD. Une librairie avec laquelle j’ai un partenariat moral. Les enfants affluaient. Avec la préoccupation qu’ils ne retrouvaient nulle part mes albums. Saut celui des envahisseurs sur le stand de la librairie L’harmattan et qui n’était pas à portée de leur bourse. Je me renseigne. La demoiselle chargée de la vente me raconte une histoire à dormir debout. Du genre : on nous a défendu de vendre des livres provenant de certaines maisons d’édition. Je lui demande : Et les éditions Eburnie ? Elle ne trouve aucune réponse à me donner. Quelle est cette façon inconvenante de faire ? Frustrant, tout de même ! C’est la première fois que je suis invité quelque part sans que je ne puisse dédicacer ne serait-ce qu’un seul de mes livres. Et ce, à cause de la Librairie de France. Drôle de comportement de la part d’un partenaire. Qui  fait un boycott actif dans mon dos. Pourquoi une telle attitude  frisant la légèreté ?  Pourquoi ne pas saisir une telle opportunité pour vendre nos livres et permettent ainsi aux auteurs que nous sommes d’avoir ne serait-ce qu’une satisfaction morale ? Même si pour l’instant nous ne pouvons encore vivre du fruit de notre dur labeur. Je ne leur apprends rien en disant que les livres les mieux vendus dans le monde entier ont toujours été les bandes dessinées. Les chiffres sont là, implacables ! Et c’est loin d’être la première fois, ce type de comportement! Les élèves étaient déçus, découragés. Et les organisateurs? Embarrassés! Et moi alors ?

J’en ai fait cas au Directeur de l’établissement. Ce n’est que partie remise. Je reviendrai. Mais cette fois, avec mes livres sous les bras. Ou à défaut, me faire assister par une commerciale du côté de l’éditeur. Et le tour est joué.


C’était une belle cérémonie. Malgré cette fausse note. Merci aux organisateurs pour l’accueil. Même si j’ai été obligé de m’éclipser à 13H avec mon photographe. Pour des raisons que je n’évoquerai pas ici. Le cocktail, ce sera pour une autre fois. Promis ! Si toutefois, le temps ne nous fait pas défaut. Vive la fête du livre à l'ISCA!