Le Mercredi 5 Février 2014, de 8H à 13H, s’est déroulée une manifestation
autour du livre qui a vu la participation d’écrivains, de libraires, d’éditeurs.
Elle a eu pour cadre l'Institut du Sacré Cœur d’Adjamé(ISCA). Sans oublier la présence
for appréciée du père de la littérature ivoirienne, Bernard Binlin Dadié, qui du
haut de ses 98 ans, a rehaussé de sa présence cette agréable cérémonie. Le Directeur du Livre, M. Henri N’Koumo, y était en tant que Représentant du
Ministre de la Culture et de la Francophonie, M. Maurice Bandaman.
Une vingtaine d’auteurs ont été invités à échanger avec les
élèves dans les classes. J’étais sur les lieux à 07H45mn. Flanqué de mon photographe. Dès
8H, nous étions dans les classes. Je me suis retrouvé dans trois
classes de 3ème. Pendant deux heures d’affilée, j’ai parlé de ma
passion pour les phylactères, de ma vocation d’enseignant et d’auteur de bande
dessinée, de l’amour pour la lecture des bandes dessinées surtout quand j’étais
enfant… L’échange qui s’en est suivi avec les élèves fut très édifiant, digne d’intérêt. J’ai remis, à titre gracieux, un album dédicacé de mon premier album à une des élèves de la 3ème3. Elle
avait donné une bonne réponse à une question se rapportant au neuvième art.
Au moment des dédicaces sur les stands, j’ai été désagréablement surpris de
ne voir aucun des albums de la série John
Koutoukou sur le stand de la Librairie de France. Et pourtant, c'est elle qui est chargée de la
distribution et de la vente de mes albums de BD. Une librairie avec laquelle j’ai
un partenariat moral. Les enfants affluaient. Avec la préoccupation qu’ils ne
retrouvaient nulle part mes albums. Saut celui des envahisseurs sur le stand de
la librairie L’harmattan et qui n’était pas à portée de leur bourse. Je me
renseigne. La demoiselle chargée de la vente me raconte une histoire à dormir
debout. Du genre : on nous a défendu de vendre des livres provenant de
certaines maisons d’édition. Je lui demande : Et les éditions Eburnie ?
Elle ne trouve aucune réponse à me donner. Quelle est cette façon inconvenante
de faire ? Frustrant, tout de même ! C’est la première fois que je
suis invité quelque part sans que je ne puisse dédicacer ne serait-ce qu’un
seul de mes livres. Et ce, à cause de la Librairie de France. Drôle de
comportement de la part d’un partenaire. Qui fait un boycott actif
dans mon dos. Pourquoi une telle attitude frisant la légèreté ? Pourquoi ne pas saisir une telle opportunité
pour vendre nos livres et permettent ainsi aux auteurs que nous sommes d’avoir ne serait-ce qu’une
satisfaction morale ? Même si pour l’instant nous ne pouvons encore vivre
du fruit de notre dur labeur. Je ne
leur apprends rien en disant que les livres les mieux vendus dans le monde entier ont
toujours été les bandes dessinées. Les chiffres sont là, implacables ! Et
c’est loin d’être la première fois, ce type de comportement! Les élèves étaient
déçus, découragés. Et les organisateurs? Embarrassés! Et moi alors ?
J’en ai fait cas au Directeur de l’établissement. Ce n’est
que partie remise. Je reviendrai. Mais cette fois, avec mes livres sous les
bras. Ou à défaut, me faire assister par une commerciale du côté de l’éditeur.
Et le tour est joué.
C’était une belle cérémonie. Malgré cette fausse note.
Merci aux organisateurs pour l’accueil. Même si j’ai été obligé de m’éclipser à
13H avec mon photographe. Pour des raisons que je n’évoquerai pas ici. Le cocktail,
ce sera pour une autre fois. Promis ! Si toutefois, le temps ne nous fait
pas défaut. Vive la fête du livre à l'ISCA!
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